Je viens du blanc, du chagrin et des voix d’enfants,
Je viens de l’horizon et de l’aventure,
Je viens des racines et du vent, de la mer et du sel,
Je viens du dedans et du dehors,
Je viens de la jeunesse et de la vieillesse,
Je viens des prénoms de leur destin et de leur musique,
Je vais en marchant dans la neige, à la rencontre du plus petit oiseau d’Europe, le roitelet huppé,
Je vais dans le silence au fond de mon jardin où il y a tout le bonheur du monde
Je vais rêver tous mes voyages au delà des mots, de ce qu’ils sont, au delà des objets et de leur nom.
Je vais regarder l’horizon où il n’y a plus ni ciel ni terre, où il y a les flocons.
Je vais où être sage, où on oublie le bordel où je pense en silence et où au fond «rien n’a d’importance».
Je vais où à minuit tout finit et tout commence.
Je dors le moins possible,
Je n’écoute plus les infos,
Je les laisse parler eux et leurs idées
Je m’énerve la seule solution c’est la révolution.
J’apprivoise l’alphabet et j’essaie de penser sur le papier.
J’espère une fleur de novembre pour toutes les espérances, pour oublier ce qu’on est, ce dont on a rêvé.
Je brode des prénoms, je peins des aquarelles en regardant tomber les flocons.
Je me pose les questions à quoi ça sert et pourquoi faire ?
Je bois du vin chaud sur les Champs Elysées
Je pense à l’Inconnu, à la Vie Avancée.